dimanche 7 février 2016

Hammerfall et le power metal

Apprendre à philosopher à coup de marteau… Pour sûr, Hammerfall est bien loin d’appliquer ce précepte de Nietzsche malgré leur nom et, pas de chance pour eux, les coups de boutoir de ma chronique tâcheront d’écraser cet étron musical à coups de marteaux dignes de ce nom… Il est vrai que depuis la fistinière, le marteau belliqueux du Dieu Thor a été remplacé auprès de la fange métallique par des attributs phalliques comblant les amateurs musicaux du genre d’un plaisir anal coupable. Est-ce une raison de se laisser sodomiser par leurs groupes de merde ? Et pour cause, le chant de ce groupe équivaudrait à imaginer Eric Adams, l’impétueux chanteur de Manowar, châtré, et privé de tous ses droits virils ! Cette faiblesse servile est d’autant plus présente chez ce groupe que les paroles évoquent la gloire du guerrier solitaire accédant au trône de la vertu suprême, mais, mais… à la condition qu’il soit accompagné des couilles velues de ses compagnons d’armes sur ses cuisses ! « One for all! Together standing strong, we will prevail, let us hail » Faut-il rappeler à ces moutons grégaires que la victoire d’un Homme contre l’adversité n’est plus victoire mais pitoyable servage dès lors qu’il la partage avec la multitude, cet Homme ne devenant par là plus qu’une moitié d’Homme ? Un véritable combattant invaincu se doit par conséquent d’éclater entre ses poings féroces ce « nous » qui n’a aucune raison d’être, hormis pour le déshonneur de la masse de perdants merdaleux aliénés dérivant par les égouts de l’internet pour se retrouver « together » dans la déchetterie d’un quelconque festival metal. Comment réagir ainsi suite à un « Steel Meets Steel », dont l’homosexualité refoulée, désormais univoque laisse éclater au grand jour la médiocrité du genre power metal qui n’a au fond de force que dans la pression exercée par un jeune métaleux sur ses sphincters, qui, posant recroquevillé son derche sur le banc d’arrêt de bus de son lycée, petit cul encore tout dilaté des fists de marteaux insérés par ses amis au dernier concert de Dragonforce, chercherait tout tremblant à dissimuler sa faiblesse devant le passage devant lui de fans véritables de heavy metal trônant au sommet de la masculinité. L’Homme élevé à Manilla Road, Manowar, Judas Priest et Virgin Steele n’a cure de ces déchets faméliques qui polluent non seulement son espace visuel à cause de leurs cheveux sales et hirsutes, mais surtout sonore comme le prouvent les chansons aux chœurs sirupeux et grotesques d’Hammerfall ! La reprise du Child of the damned du groupe Warlord au milieu de l’album dénonce bien par sa présence honteuse le manque de respect de ce groupe imbu de lui-même qui s’empare du patrimoine musical des guerriers jouant dans la cour des grands pour pouvoir mieux aussitôt le salir. Il est pas conséquent grand temps que tout cela cesse et de rendre à Caesar ce qui est à Caesar… et à l’untermensch ce qui est à l’untermensch, autrement dit une musique faible et castrée dans un corps de lâche ! Ne vous y méprenez pas, ce pseudo-groupe de heavy chié impudiquement outre-atlantique n’est qu’un prétexte pour démasquer la majorité du public composant cet étron culturel, à savoir le geek boutonneux, livide et asocial qui se fait une fierté personnelle d’arborer des patchs de ce genre de groupe sur sa veste toute souillée déjà d’autres patchs Nightwish et autres Dragonforce. Constatant que le geek tend de plus en plus à diffuser son potentiel de nuisance au sein de la société, je me suis dit qu’il était grand temps de renvoyer cet animal au néant d’où il vient. Avant tout, il s’agit de faire choir ce genre d’énergumène du piédestal de sa sous culture vidéo-ludique sur laquelle il se vautre comme un porc dans son fumier. Non content d’être relégué au fond du couloir assis près des chiottes dans son lycée avec son ordinateur sur les genoux accroissant par là à terme la stérilité de ses testicules selon les spécialistes, le geek se révèle être d’une insupportable arrogance dès lors que l’un de ses jeux préférés est abordé sans même être critiqué. Honte à celui ne sachant pas que les boules de feu dans Street fighter se nomment Hadouken… « C’est la base » lui répliquera sèchement le jeune gaymeur en redressant hautainement ses lunettes moisies sur sa gueule boursoufflée d’acné. Sauf que quand on est un homme, la base, jeune jean-foutre, c’est de s’essuyer les pieds sur ton sweat shirt zelda vert fluo lorsqu’on entre dans une salle, et si ça ne te plaît pas, ta coiffure de plumeau aura servi de débouche-chiotte avant que tu aies eu le temps de lever tes petits yeux bridés vers la face auguste du mâle alpha venu te soulever par les pieds. Assis en meute autour d’une vulgaire partie de RPG dite jeu de rôle, le geek est incapable de se défendre autrement que par des cris de zo-tri en train de se noyer pour glapir un appel au secours. Quant à la femelle geek, celle-ci rivalise de laideur et de poids avec les plus grands cachalots des côtes japonaises et il faudrait être un marin expérimenté pour s’en approcher sans s’évanouir à cause de l’odeur d’urine, ce qui nécessite plusieurs années d’entraînement à la vie au sein d’une communauté brassant à la fois merdaleux, sadiques masters, homosexuels et no-lifes pour pouvoir, à la manière d’Adibou préparant un gâteau pourri dans sa cuisine, créer, à partir de ce mélange incongru de dégénérés, une catégorie sociologique d’individus tournée exclusivement vers l’informatique et l’abrutissement corporel. Si, par clémence envers cette sous-humanité, vous admettez apprécier les jeux vidéos de type FPS tels que Doom, Wolfenstein et Quake, le geek vous enverra systématiquement paître en vous grondant : « Il serait temps de changer de type de jeu quand même ! ». Au nom de quoi, connard, devrais-je abandonner ma bonne vue subjective à tirer sur des ennemis aussi redoutables qu’honorables, pour devoir aller chasser du chenipan pédé comme un handicapé dans les fourrés de pikachu pour me faire gang bang par Sasha et Pierre ensuite dans l’arène ? Il serait surtout temps que le geek lave ses dreadlocks de drogué amateur de schnouf ! Mais cela n’importe pas au geek, animal apatride, qui traitera de fasciste quiconque réaffirmerait le primat légitime de La Fontaine sur Dragonball Z. Au final, le geek est un non-être trouvant son épanouissement dans un univers virtuel aussi castrateur que les arrières monde de l’apôtre Paul que dénonçait déjà Nietzsche dans L’Antichrist pointant du doigt l’éloignement du sens de la vie terrestre que cela engendrait. De sa supériorité factice, le geek n’en demeure donc pas moins un déchet humain dont personne ne veut et dont l’armure de son guerrier niveau 60 sur World of warcraft ne pourra rien contre l’épreuve du réel et de cette chronique qui réaffirme de droit l’inanité du parasite geek au sein de notre civilisation.

samedi 11 juillet 2015

Notes philosophiques


La solitude

Sens littéral. Solitude physique ?

On peut être à côté d'eux sans être à leurs côtés. Solitaire au sein d'un groupe.

Qu'est-ce qui fait qu'un homme est solitaire ?

Être rejeté, s'exclure des autres.

Solitude métaphysique. On ne sait plus du tout quel est le sens de la vie humaine.

Solitude choisie ou solitude subie.

La solitude subie est vécue comme une souffrance. Mais la solitue choisie peut être le fait d'une souffrance. C'est le choix de se différencier.

Être seul du fait des nouvelles technologies. On ne montre que ce qu'on veut. L'écran fait office de filtre et "formate les sentiments"

La solitude physique est-elle la seule solitude qui soit ? La solitude est-elle choisie ou subie ?

Comment concilier ces deux questions ?

Il faut mettre en suspens la résolution de la question. A-t-on réussi à entendre la question dans ce qu'elle a d'essentiel ? A-t-on su balancer la question de telle sorte que la première manière d'envisager la question est dépassée une première fois, puis une seconde fois pour réconcilier les deux points de vue.

Écoutez la question. Le caractère bizarre de la question qui nous demande une définition. Donc on nous demande l'essence d'un homme seul.

La définition de l'homme seul ne va pas de soi. Ce n'est pas seulement solitude physique.

Soit on nous demande quelque chose de tronqué. Un homme / seul. C'est étrange de penser une définition, de chercher l'essence de quelque chose qui possède un manque, qui possède quelque chose d'accidentel. Qu'est-ce qu'une voiture jaune ? L'attribut signale une lacune. Est-ce vraiment un homme ? L'homme seul est-il seulement un homme ou est-il le seul homme qui soit ? L'homme est un animal de compagnie. Adam (le terreux) a d'abord les animaux. Il a le pouvoir adamique, nommer les choses. "L'homme est un roseau pensant" (Pascal). L'univers sans l'homme est un univers qui ne comprend pas, qui vit dans l'indifférence de soi. Abriter le réel dans sa conscience. Dieu isole ce qui est féminin dans Adam et il en fait une femme. Eve, la fragilité, la vulnérabilité. Tu quitteras ton père et ta mère pour cette femme. On circoncit les jeunes garçons. On ne circoncit pas les femmes parce qu'elles savent qu'elles ne sont pas autosuffisantes. On force l'homme à faire 5 heures d'étude par jour (dans la religion juive). On n'a pas besoin de forcer les femmes à se rendre compte qu'elles ont besoin d'un autre.

Dans les maisons juives, il y a un tohu-bohu pour se rappeler que la maison n'est pas finie. L'animal est porté par l'instinct : c'est un savoir non conscient de lui-même. La vie le porte plus qu'il ne porte la vie.

[Adolf Portmann, Henri Bergson L'évolution créatrice]

L'homme seul, c'est le seul homme qui soit, parce qu'il a une conscience réflexive. Nous ne vivons pas dans une vie immédiate, mais médiate. Nous ne sommes plus dans le monde, nous sommes devant lui. Dans l'existentialisme est une solitude, on ne peut pas amoindrir le sentiment de solitude ; c'est la déréliction : le sentiment d'abandon. En demandant à une personne, on fait déjà un choix de la personne. Quand le conseil est tombé, on est encore libre de choisir de suivre ce conseil ou de ne le pas suivre. Même quand on a un signe, on est libre de l'interpréter comme on veut. Peu importe les arguments.

Saisir l'homme à partir de ce dont il est privé.

Descartes commence ses méditations métaphysiques en se disant que ses connaissances sont parfois fausses. Donc il sait qu'il n'est pas parfait. L'idée d'un être infini et parfait, il ne l'a pas pu inventée. Donc il existe un Autre.

Qu'est-ce qu'un homme seul ? Le seul homme qui soit.

La solitude, c'est de devoir répondre de soi sans se cacher derrière les autres. Avec Nietzsche, ce qu'on doit craindre, c'est la multitude et non pas la solitude. Dans le nous, le je se dissout. La compagnie est toujours signe de faiblesse, signe que l'on n'est pas autarcique. En Grèce, on insiste sur l'autosuffisance. Chez les Épicuriens, on se met dans un jardin pour ne pas souffrir ensemble, pour avoir des plaisirs qui ne nous feront pas de peine plus tard. Ce qui dépend de moi, je dois toujours le prendre sur moi. Marc Aurèle, Propos.

L'être humain est relationnel, horizontalement et verticalement. L'homme est capable de plus grand que lui, capax dei.

La politesse et les belles manières sont une manière d'être avec les autres, parce qu'on ressent un vide intérieur, mais parce qu'on ne peut pas être trop proche d'eux sans en souffrir. Un désert, c'est un endroit où les hommes sont polis, discrets où l'homme peut s'intéresser à ce qui compte vraiment. C'est dans cette solitude que l'on peut advenir des questions essentielles. Il faut pour cela une certaine qualité de silence.

Critique des moyens de communication : ce sont des médiations qui ne nous relient pas mais qui nous absentent. La radio, la télé et l'internet sont des media. Dans une journée de philosophie, ce que nous promet internet c'est la connexion, une fenêtre, un safari, une exploration, mais on ne se connecte qu'au prix d'une déconnexion d'avec son monde. On est toujours renvoyé à une autre page.

Se soustraire au bavardage, c'est se méfier des médiations. Le téléphone mobile donne l'impression à celui qui est en face de celui qui téléphone d'être frappé d'inexistence. L’exhibitionniste reconnaît qu'il y a un espace public. Avec le téléphone, on interdit le domaine public d'exister. Il n'y a plus d'espace public. On est partout chez soi.

L'homme seul est le seul homme qui soit mais pour répondre de soi, Sartre, pour clamer son autosuffisance, Schopenhauer, pour seulement écrire que la multitude est mauvaise, Nietzsche, il faut autrui, devant qui l'on répond, qui nous reconnaît, et sans la société duquel nous ne nous serions pas même parlé. L'homme est un animal qui a toujours vécu avec d'autres hommes. C'est pour ça qu'il a développé la parole, la conscience...

L'homme seul est-il seulement un homme ?

Aristote contre les théoriciens du contrat social (Rousseau, Locke, Hobbes). Pour comprendre l'homme, il faut d'abord comprendre la société. Ce qui est premier, c'est l'obligation. L'enfant sauvage est un homme seul, c'est-à-dire pas un homme, pas un homme. Michel Tournier, si l'on enlève le lien social, l'homme tombe, il n'est plus un homme. La coprésence des hommes aux autres hommes est nécessaire pour tenir debout. Il n'y a plus de structuration symbolique de l'espace et du temps. On reconnaît qu'il y a un intérieur et un extérieur. L'homme seul est dans la vase.

« Survivre, c'est mourir ». Survivre, ce n'est pas vivre. L'homme ne peut se contenter d'être dans la contentation de soi, il en meurt. Un homme n'est pas un animal de besoin, un homme est un animal de désir. Quand il en sort, il en crève. L'enfant sauvage ne dort pas, les animaux (exceptés domestiques) ne dorment pas, ils somnolent. Ce qui fait que même éveillé, l'enfant sauvage était à moitié inconscient.

François Truffaud, Seul au monde, Into the Wild, Henri-David Thoreau, Jack London Les récits de la seconde ruée vers l'or. L'amour de la vie. Ce qui fait qu'un homme reste un homme, c'est sa dignité.

Si l'homme est d'abord un animal social, comment se fait-il que la solitude soit d'autant plus vive qu'au milieu de nos semblables ? La solitude, avant d'être une affaire de société, n'est-elle pas d'abord celle du sens de telle sorte que le but n'est pas d'être ensemble mais de vivre seul ou à plusieurs une vie sensée ? Être un homme seul, c'est d'être d'un monde qui ne fait plus seul.

L'homme seul, c'est celui qui ne trouve, à l'intérieur et à l'extérieur de soi, rien qui ne donne sens. Le solitaire n'est pas un homme esseulé. Il s'écrie : « Enfin seul ! » A quelle condition la solitude est-elle digne d'être vécue ? C'est quand elle se trouve elle-même habitée. Cela ne se peut qu'à condition que ce moi soit habité, ce qui s'appelle avoir une intériorité : c'est un lieu étrange qui n'est pas spatial. Chez St-Augustin, l'intériorité est le centre de sa vie qu'il découvre. Quelqu'un qui ne se recueille jamais, sa vie s'éclate, elle va de-ci de-là. Il parle d'un intime plus intérieur à moi-même que je ne le suis et qui est la cime de mon être. La différence entre le solitaire (il y a un autre en lui, la présence en lui du souci du Bien, du Beau et du Vrai ; pas en parfaite adéquation entre moi et moi-même ; on ne se résume pas à soi-même ; on doit se faire l'accoucheur de soi-même) et l'esseulé... L'ermite n'est pas seul, il s'isole pour être davantage à l'écoute de la nature. La vraie solitude appartient à l'homme moderne, à qui l'on a appris que tout se résume à des rapports de force, à du relatif.

L'homme seul est celui qui évolue même à plusieurs dans un monde esseulé.

Kierkegaard, Le lys des champs et l'oiseau du ciel

La forêt est silencieuse. Quand on est en paix avec soi-même, qu'on communie avec la nature, il se crée une solitude, un silence qui n'est pas physique mais métaphysique. Même le meuglement ajoute au silence. Au fond, c'est silencieux au sens où l'on est en accord avec le monde.

Christian Bobin, La part manquante,

Femme est seule malgré l'enfant. Déception dans l'amour. Pourquoi l'enfant porte-t-il la solitude à un sommet ? Il y a un profond accomplissement de l'éducation. La femme donne tout à l'enfant qui ne le sait pas. Au fond, la solitude, c'est un quiproquo, un malentendu. Faire un trait d'esprit que personne ne comprend. Désaccord profond avec le monde.

Georges Bernanos, La France contre les robots,

La technique fait disparaître le monde. Même le plus immonde personnage ne pourrait aller jusqu'à ce stade, il serait dégoûté. C'est la machine qui fait tout.

La ZAC : les gens s'y juxtaposent.

La solitude, c'est l'absurdité. C'est métaphysique, donc philosophique.

Dans les comédies américaines, Seul au monde, True-man-show : ce qui croit être le ciel, c'est un immense studio, ses parents sont des acteurs. Moment d'angoisse où il soupçonne que la vie est ailleurs. Nous soupçonnons l'inauthenticité de notre vie. Il regarde les gens, tout cela n'est qu'un jeu (La Nausée, Sartre).

Un jour sans fin. L'éternel retour de Nietzsche. Un journaliste, seul au monde, parce que l'autre est soit un moyen, soit un obstacle. Il n'y a plus que nous puisqu'on ne se rencontre plus que soi-même. (Barberousse, Kurozawa). Le lendemain, il se réveille le même jour.

Un jour qu'il voit l'enfant mourir, il essaie de le rattraper le jour suivant.

A la fin, il ne veut plus rien pour lui.

Pour un garçon avec Hugh Grant.

L'homme centre du monde, l'homme infantile. Grandir, c'est se décentrer, construire avec l'autre un monde sensé.

13è s : Milarépa : tibétain veut connaître la vérité absolue. Il part et entre au monastère bouddhiste. Il a bcp de volonté, fait vite ses preuves. Mais un an et demi plus tard, il se rend compte qu'il ne connaîtra pas la vérité absolue. Il devient par la suite ermite. Il fait jusqu'à dix heures de méditation. Mais ça ne suffit toujours pas. Il va donc s'isoler : faire 15 heures de méditation par jour. Mais il remarque qu'il va mourir s'il continue. Quand on a faim, il faut manger. C'est la vérité absolue qu'il a trouvée. « Quand on a faim, on mange ; quand on a soif, on boit », d'après les Bouddhistes. On est d'abord un corps ? Par le seul fait qu'on a un corps, qu'on s'en rende compte, on ne peut pas se suffire à soi-même. Un homme seul ne sait plus qu'il ne se suffit pas à lui-même. Je suis un être de relation.

Hegel prend cette idée : si l'on pense l'Absolu, il faut penser la relation. Penser solide, ce n'est pas penser sur du relationnel, sur de l'absolu. Il ne faut pas commencer par du relatif. Il faut partir de l'universel, du tout, de l'absolu, du principe, de l'inconditionné, du nécessaire ; ce qui s'oppose au conditionné, au relatif, au contingent, au particulier, à la conséquence, à la partie.

Mais Hegel nous dit que si l'universel l'est vraiment, il doit penser le relatif. Si on ne pense que lui, on n'exclut le relatif. Un tout qui exclut les parties. On est dans la mauvaise abstraction. La nécessité doit embrasser la contingence. Cela lui a été soufflé par la Trinité. Pour être tout, il faut se donner son autre. Don et renvoi etc.

Ex : Pour penser notre humanité, on ne part pas de Johnny. On part de l'être humain. C'est un homme complètement abstrait. Il faut sortir de l'abstraction. Il faut montrer que cette humanité se retrouve partout, dans chaque culture. Si on part de l'abstraction, on se rendra compte qu'on est que la moitié d'un être humain. Ça pourrait être grave.

Au nom des Droits de l'Homme, on abattrait les frontières ?

vendredi 12 juin 2015

Orientations

Sachant qu'il devient maintenant impossible d'échapper à la médiocrité épanchée sur le net par la plus vile dégénérescence humaine, il est clair que ce message de lutte contre l'infamie ambiante restera lettre morte car submergé par le flot intarissable de médiocrité déversé par la pseudo culture geek, véritable retour du refoulé de notre modernité en décadence et pertes de ses repères aussi bien spirituels que terrestres à travers le crépuscule des idoles et la globalisation des moyens de communication.
Néanmoins, je conserve au fond de moi l'espoir secret que chaque effort de lutte individuelle, aussi infime soit-t'il, saura témoigner d'une tension véritable vers un idéal surhumain. Je parle bien d'une volonté allant vers la puissance d'exister où toutes les forces en présence dont nous disposons seraient traduites en acte et effectuées envers et contre tout ce monde qui nous est devenu foncièrement étranger et hostile. Quand bien même notre combat se solderait par une défaite finale, nos actions héroïques n'en demeureront pas moins des victoires pour la vie. Qui oserait dès demain faire face à son destin implacable, seul face à soi-même au risque de tout perdre ?
Cette lutte est inenvisageable pour la canaille qui a pris internet pour refuge afin de s'y complaire comme dans un fumier. Gauchistes, cas sociaux, drogués et parasites se retranchent derrière leurs nouvelles technologies pour dicter la nouvelle doxa censée régir les rapports humains, souillant par leur simple présence le réel qu'ils rejettent pourtant de tout leur ressentiment. Le joueur de jeu de rôle, fébrile boutonneux avec sa tête de premier de la classe caché derrière son écran, se prenant pour une natura naturans en créant un monde privé de toute substance, ne fait par là qu'ériger un nouveau type d'Homme castré. Bien loin du projet balzacien dans sa Comédie humaine. un tel projet nihiliste fourvoie tout un pan de notre société dans un cercle vicieux de joie mimétique s'enracinant dans la faiblesse calquée sur les you tubeurs en vogue. L'argument invoqué pour justifier cette mascarade va dans le sens d'une facilitation de la vie en communauté, de l'épanouissement personnel et du progrès technologique. À qui profite le crime ?
On constate sur le terrain que ces pseudos valeurs avancées, une fois exposées à la lumière du soleil et non à la blafarde lueur de néon éclairant le bureau d'un joueur de pokémons, fondent comme des geeks au soleil. Ces êtres profondément frustrés et marginalisés par la société ont trouvé un éphémère salut dans la prise en compte des moyens technologiques en tant que fins en soi. Il convient à chacun d'entre nous de retrouver le sens de la Terre qui a été perdu et volontairement saboté par des gens devenus l'ombre de ce qu'ils auraient pu devenir. Ce combat est le mien et il vous appartient de le suivre ou à vous laisser dépérir dans le désert toujours plus grand qui nous menace. Malheur à celui qui recèle des déserts !


mardi 14 avril 2015

Dark Funeral - Angelus Exuro Pro Eternus



Soit un cercle trisonométrique, on constate que la tangente t1 à la droite dans ta gueule nommée q coupe la droite b(x) de tes tymphans encaissés de la merde encore toute pesante qui a été coulée au fond de ton futal de couleur sombre.
À l'image du satan dessiné à l'aide d'un quelconque logiciel low cost sur la pochette, le fan de ce groupe ne peut avoir qu'une bonne tête de cul lâchant des prout sporadiques et peureux à chaque regard un tant soit peu viril qui daignerait se poser sur son misérable corps de lâche.
Prêt à tout pour attirer l'attention sur lui, ce m'as-tu vu du black metal ne recule par devant le ridicule allant jusqu'à poter des pentacles renversés de ce groupe de merde inaudible qu'il n'écoute de toute façon pas puisque tous les morceaux se ressemblent comme autant de crottes dans un chiotte, chacune d'elle renfermant la même substance lyrique et textuelle qu'offrirait une bouse de cheval albanais de l'ex-union soviétique.
Car avec cette tangente t1, on constate que ça tend vers le -∞ en terme de notation pour cet album, autrement dit que SATAN vers la connerie typiquement métalleuse la plus vile et détestable, à savoir celle de l'adolescent rebelle moche qui doit s'offrir en spectacle sur confession intime pour se sentir exister en t'expliquant qu'il est sataniste parce que le christianisme, cette religion pourtant moribonde depuis l'annonce de Nietzsche et d'Hegel bien avant lui, attente à sa liberté de se ridiculiser et d'anéantir par la même occasion tout espoir de se faire embaucher par de futurs employeurs suite à l'exposition en gros plan de sa gueule d'alcoolique boursouflée d’acné.
Non content de maudire la société qui lui a offert l'espace pour exister en tant qu'étron, d'haïr la famille qui l'a élevé sans succès, poussant ses nobles parents à couper le chauffage pour offrir à leur puceau de fils un concert futile en VIP à dark futal en suède, notre Anus Ado pro Eternus se permet de juger de tout et de nous faire la moral à nous, esprits libres, que sa musique de dégénérés serait supérieure à un humble Johnny Hallyday, ô combien plus violent et subversif dans la forme qu'un Lord Ahuriman qui se voit relégué à grand coup de santiag dans le cul au fond des chiottes de SoM réduit à y faire le tapin pour des interviews.
Néanmoins, Dark Futal m'a permis de comprendre cette mode étrange des jeunes consistant à porter leur froc aussi bas, non pas pour appeler à se faire enculer (quoique !), mais parce qu'ils ont tout simplement chié de la merde par paquets de dix au fond de leurs Futal troués et souillés des traces sombres encore fraîches de leurs forfaits anaux !




samedi 11 avril 2015

Müldeponie - Through The Shadow War (Part. II)



Du donjon-synth qu’ils appellent ça, mais gardez-vous bien de penser que vous allez ressentir les affres d’un prisonnier qui serait enchaîné dans l’obscurité en proie à la paranoïa et à la dépression…
En réalité, ce nouveau sous-genre douteux n’est qu’un euphémisme pour désigner la musique d’ascenseur, vous savez, celle qui se compose de trois accords douteux au synthé joués en boucle pour déstresser les femmes enceintes au cas où le bordel tomberait en panne. À travers la guerre de l’ombre qu’ils intitulent leur galette, c’est clair qu’ils ne doivent pas y voir bien clair au fond de leur ascenseur une fois tombé en panne.
C’est pas très commode de devoir attendre plusieurs heures enfermé dans une cage que les chevaliers techniciens viennent vous sauver de là. Surtout si vous alliez à un rendez-vous important, l’enfermement vous tape rapidement sur les nerfs, un peu comme la musique de ce disque et, l’ambiance peut tourner dangereusement au huit clôt infernal si vous avez la malchance de tomber avec des vieux claustrophobes ou des gosses incontinents.
Mais le pire reste à venir lorsque vous découvrez avec irritation que l’un des chiards a ramené une sorte de jeu de rôle sur plateau avec des histoires de bébés dragons qui foutent le feu à des villes avec des noms à la con comme Nargue-goth-tronc. Lorsque vous agonisez tellement de frustration à la fin, à vous dire que vous êtes bloqués dans un putain d’ascenseur pendant que la réunion au boulot est déjà finie, que votre patron a sans doute profité de l’absence du mâle dominant que vous êtes pour ramener chez lui vos plus belles collègues de boulot, vous décidez de vous asseoir en tailleur aux côtés des autres mômes pour participer à leur jeu de rôle bidon.
Maturité de l’Homme : mettre le même sérieux qu’on mettait au jeu étant enfant que Nietzsche disait… Sauf qu’ici on ne retrouvera point la mélancolie médiévale à la Mortiis de notre enfance puisqu’on se contentera d’attendre la fin de notre supplice aux sons des sifflements de la tuyauterie rompant un silence entrecoupé de niais « J’ai gagné ! », « Tricheur ! » et autre « C’est pas du jeu, euh ! » .
Mais qu’est ce qu’ils foutent les techniciens à la fin ? J’imagine qu’avec les caméras de surveillance dans la cabine, ils doivent bien se foutre de ma gueule à me voir moufter comme ça contre cette ambiance de sieste en maternelle à défaut de pouvoir parler de musique épique comme on nous le vend sur la jaquette. Pas un hasard donc que ce soit sorti chez Depressive Illusions Records. Ça doit pas leur être très utile non plus en Ukraine pour déprimer les gens vu les problèmes qu’ils ont actuellement déjà là bas…
Peut être que c’est ma faute, que je suis devenu un vieux con, que je ne comprends plus les nouvelles modes musicales et culturelles des jeunes. C’est net qu’avec ma vieille veste à patch Johnny, je dois faire un peu cave face à une armée de chevaliers du Gondor venus terrasser le dragon sur leurs destriers blancs. C’est peut être ça la La Traversée des Âges dont ils causent… Sauf qu’ils viennent pour me dérober mes princesses à grand coup de copinage myspace et facebook et là moi je suis pas d’accord. J’ai finalement douillé du Müldeponie pendant à peu près une demie heure enfermé dans un ascenseur alors que j’ai l’impression d’y être resté toute la nuit. C’est peut être ça aussi la magie du monde merveilleux de ce groupe.